Présentation
Venise célèbre la polychoralité au 16ème siècle dans les tribunes de San Marco, la naissance de l’orchestre baroque et l’avènement de l’art lyrique dans les premiers opéras publics au 17ème, le règne du chanteur soliste au 18ème.
Elle n’est plus tout à fait sur terre, mais pas non plus dans la mer. Elle est à la fois orientale et occidentale.
« Elle n’est pas là-bas, mais là-haut » dit un jour Casanova à la marquise de Pompadour.
Comment alors imaginer qu’on y composa une musique sacrée qui ne soit pas théâtralement incarnée ? De la musique profane qui ne soit pas inspirée de transcendance ?
C’est sur cette lande aux contours incertains que Les Cris de Paris s’installent pour leur deuxième opus chez Harmonia Mundi. Après Melancholia, qui se dédiait à l’avant-garde musicale de la fin de la Renaissance en la plongeant dans une thématique nocturne, voici Passions.
En compagnie de Gabrieli, Monteverdi, Cavalli pour les plus connus, mais aussi de Legrenzi, Lotti, Marini, c’est un pan important de la musique baroque vénitienne qui est dévoilé, à travers un choix d’oeuvres marquées par le sceau de l’audace et de la nouveauté. De la voix seule accompagnée à des mosaïques à 16 voix réelles, déployant des formations instrumentales également variables, Les Cris de Paris plongent avec curiosité dans le pathos vénitien.
Distribution
Adèle Carlier, Cécile Larroche, Marie Picaut, Michiko Takahashi, Amandine Trenc, sopranos
Cécile Banquey, Stéphanie Leclercq, Pauline Leroy, mezzo-sopranos
Paul-Antoine Bénos, Damien Ferrante, William Shelton, contre-ténors
Stéphen Collardelle, Alban Dufourt, Constantin Goubet, François-Olivier Jean, Stephan Olry, ténors
Virgile Ancely, Geoffroy Buffière, Anicet Castel, Sorin Dumitrascu, Alvaro Valles, barytons-basses
Marieke Bouche, Louis Creac’h, violons
Sylvia Abramowicz, Frédéric Baldassare, Martin Bauer, violes
Caroline Lieby, harpe
Romain Falik, théorbe
Loris Barrucand, orgue